La Législature commence chaque session par une cérémonie solennelle, ponctuée d'un discours qui présente les grandes orientations du gouvernement et qui invite les parlementaires à reprendre les travaux.
Le roi Charles III prononcera le discours du Trône pour lancer les travaux de la 45e Législature du Canada. C'est seulement la troisième fois de l'histoire du Canada qu'un souverain s'acquitte de cette tâche.
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C'est presque toujours le gouverneur général qui prononce le discours du trône. Les deux seules exceptions :
- Le 14 octobre 1957, pour l'ouverture de la 23e Législature
- Le 18 octobre 1977, pour la 3e session de la 30e Législature
(En 1939, le roi George VI avait donné la sanction royale à des lois au Sénat, sans toutefois prononcer de discours du Trône.)
En 1984, le quotidien Montreal Gazette a déclaré que l'événement avaient pu mystifier les Canadiens qui l'écoutaient à la télévision.
En fait, cette tradition britannique remonte au 16e siècle.
L'huissier du bâton noir et le Président de la Chambre escortent les membres du Parlement à la salle du Sénat pour le discours étant donné que les sénateurs et le gouverneur général ne peuvent pénétrer dans la Chambre des communes.
Entre-temps, le gouverneur général est à la tête d'un cortège qui se rend à la colline du parlement depuis le Rideau Hall.
( Une tradition est propre au palais de Westminster. Les caves y sont inspectées avant chaque cérémonie d'ouverture du Parlement en signe de reconnaissance de l'échec de la Conspiration des poudres de 1605. Celle-ci aurait pu provoquer l'explosion de la Chambre des lords et la mort du roi Jacques Ier signalant ainsi le début de la révolte des catholiques en Angleterre.)
Il en revient presque toujours au représentant du monarque d'effectuer la lecture du discours du Trône. Il arrive parfois que le monarque effectue cette fonction lui-même.
Que le discours soit prononcé par le roi, par la reine ou par le gouverneur général, une copie spéciale est imprimée sur papier parchemin et présentée à la Couronne par le Président de la Chambre.
Regardez le discours du trône lors de l'ouverture de la 44e Parlement du Canada :
Le gouvernement élabore le discours que les députés débattront durant six jours au maximum après leur retour à la Chambre.
Le processus commence par une motion de deux députés d'arrière-ban du gouvernement en vue de prendre en considération une adresse en réponse au discours du Trône : un bref message de remerciement au gouverneur général.
Les débats commencent par « le jour des chefs » et un discours du chef de l'opposition. Puis, selon la tradition, la parole revient au Premier ministre du Canada et, ensuite, aux autres chefs de parti.
Extrait de la procédure et les usages de la Chambre des communes :
L'article 38 de la Loi constitutionnelle de 1867 autorise la convocation du Parlement : « Le gouverneur général convoquera, de temps à autre, la Chambre des Communes au nom de la Reine, par instrument sous le grand sceau du Canada. »
Cet « instrument » prend la forme d'une série de proclamations du gouverneur général, faites sur la recommandation du premier ministre et publiées dans la Gazette du Canada. Le jour de la dissolution ou de la prorogation du Parlement, une proclamation fixe la date à laquelle le Parlement est convoqué.
Conformément au principe de la continuité du Parlement, selon lequel une session se termine en prenant des dispositions pour la suivante, la proclamation se fait à la fin d'une session. Une deuxième proclamation confirme ou modifie cette date et peut fixer l'heure à laquelle le Parlement est convoqué pour « l'expédition des affaires » (on pourra avancer ou repousser la date par la suite). On procède à une troisième proclamation si la deuxième n'avait pas annoncé l'heure à laquelle le Parlement était convoqué.